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Histoire du saxhorn compensé 366 Antoine COURTOIS

(3413 mots dans ce texte )  -   lu : 11950 Fois     Page Spéciale pour impression

Bien que je me réfère dans ce récit, systématiquement aux mêmes marques, il n''y a pas ici d'intention de faire du prosélytisme, mais simplement de relater les faits et peut-être d'aider à mieux comprendre une étape du processus d'évolution d'un instrument de musique, en l'occurrence celle du saxhorn (basse) dont la création par Antoine Joseph Sax dit « Adolphe Sax » remonte aux années 1843-45.

PROLOGUE




    
Paris 10ème, rue de Nancy

1978, c'est l'année de ma première rencontre avec Fernand LELONG à qui je jouais alors une suite de Bach pour violoncelle seul, dans les locaux d'Antoine COURTOIS, rue de Nancy à Paris.

C'est aussi là que j'ai croisé pour la première fois Jacques GAUDET qui trouvait mon saxhorn 166 argenté bien curieux, équipé de mon trigger en bambou de fabrication maison,

« pas bête ça dit-il »

Ah !!! s'il avait su que quelques années plus tard……

Il y a des jours où il vaut mieux ne rien dire.



LE PUPITRE DE LA GARDE

C'est en 1991, à la suite de la tournée au Japon de l'Orchestre d'Harmonie de la Garde Républicaine, que Maître Roger BOUTRY, son chef d'orchestre, probablement séduit par le son de l'euphonium à l'occasion d'un de ses nombreux concerts à l'étranger, propose au pupitre de saxhorns composé de Daniel LANDREAT, Michel THIEBLEMONT, Jean-Luc PETITPREZ et moi-même, de faire l'acquisition d'euphoniums.


Pupitre de saxhorns de l’orchestre de la Garde Républicaine à Tokyo en 1996
(Philippe FRITSCH - Daniel LANDREAT - Michel THIEBLEMONT - Jean-Luc PETITPREZ)

Contact fut pris avec Werner DUWE (commercial chez Buffet-Crampon- Besson) qui nous prêta un premier instrument, et organisa par la suite le voyage du pupitre de saxhorns dans la banlieue de Londres. Après la visite des usines Besson, nous avons, avec l'aide des essayeurs de la marque, pu faire le choix de nos euphoniums (à l'époque modèle 167 Sovereign).

Je dois dire que c'était là notre première visite d'une usine de fabrication d'instruments à vent. Mais c'était aussi la première fois, qu'un fabricant manifestait de l'intérêt pour notre pupitre, en nous montrant que nous n'étions pas seulement des clients. En effet, de par l'impact médiatique de l'Orchestre de la Garde Républicaine, nous pouvions aussi avoir un rôle moteur dans l'évolution du saxhorn et de l'euphonium.
Le pupitre de saxhorn de la Garde Républicaine possédait désormais un deuxième instrument : l'euphonium.

    
Séance d'essayage des euphoniums à l'usine Besson de Londres


Euphonium 167 sovereign Besson

Même si cet achat ne mettait pour nous nullement en cause l'emploi du saxhorn au sein de notre Orchestre d'Harmonie, il a suscité de vives réactions de la part des instrumentistes, essayeurs, facteurs d'instruments … Certains craignaient peut-être que nous n'abandonnions l'instrument traditionnel de nos orchestres d'harmonie, au profit de l'euphonium. D'autres, parce que l'argent du contribuable avait servi à l'achat d'instruments de facture " indigène " !

Le président Valéry GISCARD d'ESTAING avait même été sollicité pour se plaindre au général de la Garde Républicaine de notre acquisition anglo-saxonne.
Cette lettre de l'ancien Président avait fait sourire notre général, qui se voyait difficilement restituer toutes les motos BMW de la gendarmerie, sous prétexte qu'elles étaient de marque allemande … Pour lui, le seul critère, dont il fallait tenir compte, était celui de la qualité et c'était également le nôtre.

Durant une première période s'étalant sur à peu près deux ans, nous nous sommes plus particulièrement concentrés sur le jeu de l'euphonium, afin de nous habituer aux nouveaux doigtés, nouveau son, nouveaux rapports de justesse et nouvelle ergonomie. Mais très vite, nous nous sommes rendus compte que pour une grande partie des œuvres au répertoire de l'Orchestre d'Harmonie de la Garde Républicaine, l'emploi du saxhorn était plus indiqué, puisque sa sonorité plus claire et plus précise permettait un meilleur mariage avec celle des saxophones, tout en préservant le lien avec les contrebasses cuivre, situées juste derrière nous.

Le choix d'un instrument ou de l'autre, dépend avant tout du rôle que lui confère le compositeur ou l'arrangeur (accompagnement ou plus lyrique), car les indications de nomenclature figurant sur les partitions " saxhorn, saxhorn basse, basse sib, euphonium, baryton, ténorhorn, tuba-ténor, etc… " sont dans bien des cas, plus culturelles qu'objectives.

Au retour sur le saxhorn modèle 166 Courtois, le manque de confort en position assise, dû à une branche d'embouchure plus basse que celle que nous trouvions sur nos euphoniums, nous apparut comme un défaut majeur. Le premier à s'en plaindre fut Daniel LANDREAT, peut être en raison de son âge légèrement plus avancé ???

Saxhorn 166

Décision fut prise de trouver une parade à notre inconfort. Ainsi, pour relever artificiellement notre saxhorn, nous avons utilisé un rehausseur, employé par les guitaristes, mais aussi une petite estrade, qui, lors de notre tournée au Japon de 1996-1997, a permis au public d'entrevoir une belle collection de chaussettes pas toujours assorties à l'uniforme.
C'est au cours de cette tournée que germa l'idée collective de profiter de notre prochain achat de saxhorns pour demander à la maison Antoine COURTOIS, les modifications nécessaires à notre bien être. Je fis donc les plans d'un nouveau saxhorn intégrant une branche plus haute.

Monsieur Fernand LELONG, qui était alors avec Philippe LEGRIS essayeur des saxhorns Antoine COURTOIS, intercéda auprès de Jacques GAUDET, directeur de l'usine, pour qu'il accepte de réaliser la modification de l'instrument, sur la base du modèle 166 à cinq pistons.

Le surcoût engendré par les modifications que nous sollicitions fut alors estimé à la somme de 12 000 francs, qu'il fallut rajouter au prix des quatre saxhorns. Notre budget étant très limité, c'est Jean-Claude DECALONNE (du magasin Feeling) qui accepta de réduire sa marge bénéficiaire, pour que notre projet aboutisse.

Bien sûr, nos projets de modifications ne se limitaient pas seulement à la hauteur de la branche d'embouchure, mais dans la facture instrumentale, on ne bouscule pas aisément un saxhorn qui a 150 ans d'histoire derrière lui, et avant d'avancer d'un pas, il faut souvent savoir reculer de deux.

Les deux qualités essentielles pour travailler avec un fabricant d'instruments sont à mon avis, la persévérance (ou même la ténacité) et l'esprit de persuasion. C'est du moins ce qu'allait nous apprendre notre collaboration future avec la maison Antoine COURTOIS.


 

Quelques projets pour le futur saxhorn 266

Le premier dessin que je fis et qui servit de modèle pour la nouvelle branche ne comportait pas encore de trigger, c'est donc au cours des visites d'essayage, que nous faisions avec tout le pupitre dans les ateliers de l'usine COURTOIS à Amboise, suite à la question rituelle de Pierre MELUN,
" - Alors c'est bon, on peut (enfin) les finir ?
- Euh !!! Non, nous avons fait le dessin d'une nouvelle modification qui permettra d'intégrer un trigger à cette nouvelle branche sans trop en compliquer la mise en œuvre.
- Bon !!! Pourquoi pas !!! Il faut voir ça avec Jacques. "
Suite du feuilleton à la prochaine visite..

C'est ainsi, qu'au bout d'un an (mai 1998), que naquirent les quatre premiers exemplaires du saxhorn 266GR. Ces instruments sont le fruit des longs voyages, en train, bus ou avion, pendant lesquels la créativité des membres de notre pupitre, Jean-Luc, Michel, Daniel et moi-même s'exprimait a 200%, mais aussi du talent et du savoir faire des ouvriers du facteur Antoine COURTOIS.

 C'est au terme de la mise au point du saxhorn 266GR que Jacques GAUDET décida la commercialisation d'un modèle inspiré de celui-ci, le 266 élite et par la suite le 266 FP élite.
Le saxhorn 266 Elite

C'est aussi à cette période, automne 1999, que je fus nommé professeur de saxhorn au CNSMDP (Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris), et que Fernand LELONG, déjà retraité de son poste de tuba solo de l'orchestre de Paris et de celui de professeur au conservatoire, me proposa de prendre sa suite en tant qu'essayeur des saxhorns de la marque Antoine COURTOIS.

Dès 1999, et à ma demande, l'appellation "classe de saxhorn du CNSMDP" se transforme en "classe de saxhorn-euphonium du CNSMDP" et le règlement des études impose dès lors aux étudiants, le jeu simultané des deux instruments.

Le premier problème posé, que nous rencontrons également à l'Orchestre de la Garde, est celui des embouchures, qui sont très différentes d'un instrument à l'autre ; je mets donc en route, toujours en collaboration avec Michel THIEBLEMONT, mais plus particulièrement avec Jean-Luc PETITPREZ la mise en fabrication d'embouchures (T2S,T2E), ayant des empreintes identiques, et qui, sans modifier les caractéristiques propres au saxhorn ou à l'euphonium, facilitent grandement le passage d'un instrument à l'autre.

En 2000 la mise au point des saxhorns 266FP élite et 266 élite est terminée. L'instrument n'est pas démontable contrairement au modèle 166, ce qui a eu pour effet d'augmenter les coûts de fabrication. Ils intègrent désormais un grand nombre de modifications et progrès techniques. La maîtrise de fabrication en série des ouvriers de l'usine facilitera grandement la naissance du futur modèle 366 compensé.

Un contexte économique certainement plus difficile, combiné avec une grande constance dans la qualité de production des séries de saxhorns 266, font qu'à la fin de l'année 2000, ma qualité d'essayeur au sein des établissements COURTOIS s'arrête là.

La relation qui prendra forme lors de la mise au point du futur saxhorn 366 compensé, naîtra elle, d'une initiative personnelle, par laquelle j'exprimerai le désir d'un grand nombre de joueurs d'euphonium et de saxhorn, " pouvoir aisément passer d'un instrument à l'autre ".

Ma relation avec le facteur Antoine COURTOIS s'apparente donc plus à une forme d'échange, puisque aucun contrat ne nous lie l'un à l'autre. De mon coté, j'ai besoin du savoir faire d'un fabricant pour mettre au point un instrument de qualité, en accord avec mes projets. La maison COURTOIS profitera quant à elle, des modifications techniques apportées pour commercialiser un nouveau produit.

PETIT DETOUR PAR LE PASSE

Dans les années 1990, il n'y avait que très peu de joueurs d'euphonium en France et je dirais que, sauf exception, nous n'avions que très peu d'idées de ce qui ce passait hors de nos frontières.

L'arrivée dans notre pays des fabricants d'euphonium, Hirsbrunner, Wilson, Miraphone, Yamaha, Courtois, Melton, mais plus particulièrement Besson, (avec sa stratégie de vente et de communication moderne, associées à des solistes au répertoire attrayant), a très vite modifié la place qu'occupait le saxhorn en France.

Il m'est apparu très tôt que compte tenu des caractéristiques si différentes du saxhorn et de l'euphonium, à l'instar du combat entre bassons et fagotts, il ne fallait surtout pas opposer ces deux instruments. Comme pour la trompette, le cornet, le bugle etc., nous avions nous aussi la chance d'avoir une famille d'instruments riches d'une grande variété de timbres et de sonorités, et tous méritent d'exister.

LE 366, LES PREMICES

L'idée de la conception d'un saxhorn compensé était présente dès 1999, alors même que le modèle 266 élite était en cours d'élaboration. Les réactions des tubistes, saxhornistes ou euphoniumistes furent souvent empruntes d'un certain scepticisme à l'évocation de cette idée ... Il est vrai qu'il était difficile de ne pas imaginer, qu'un système aussi complexe et tortueux que celui qu'engendre la compensation, ne puisse en obstruant le passage de l'air, gommer toutes les qualités propres au saxhorn.

Ce qui m'a décidé à solliciter la fabrication d'un prototype compensé auprès du facteur Antoine Courtois, alors que les saxhorns 266 élite et élite FP étaient d'excellents instruments, c'est d'abord l'envie d'exporter hors de nos frontières cette école française du saxhorn, ainsi que son répertoire, et de proposer enfin aux joueurs d'euphonium étrangers, un instrument proche du leur, avec des doigtés et des réflexes de correction de justesse quasiment identiques.

La deuxième raison étant de permettre aux musiciens français de passer plus facilement d'un instrument à l'autre en fonction des besoins, comme le font par ailleurs les trompettistes, saxophonistes etc.

La troisième raison, et certainement la plus pertinente , est que compte tenu du rétrécissement du marché du saxhorn et en tenant compte du fait que la maison COURTOIS est l'une des dernières à en fabriquer (qu'elle même n'a plus toute sa marge de manœuvre puisqu'elle est désormais intégrée au groupe Allemand JA MUSIK), il ne me paraissait pas impossible que pour des considérations économiques (business is business), à plus ou moins long terme, sa production ne cesse et que très vite le savoir faire de sa fabrication ne se perde.

J'ai appris plus tard que le petit nom que donnait la direction du groupe JA au saxhorn était " l'éléphant blanc ", éléphant parce que sa branche rappelait la trompe d'un éléphant et blanc parce qu'il était rare.

Signalons qu'en 1998 la branche du 266 adaptée à la morphologie des instrumentistes pouvait esthétiquement surprendre, mais son principe est aujourd'hui adopté sur les tubas par un grand nombre de fabricants, comme quoi !!!
Tuba Yamaha avec branche ergonomique

La conception à proprement dite du saxhorn compensé, a débuté en 2001 par une bonne centaine de coups de fil, qui avaient pour but de convaincre Jacques Gaudet du projet et qui avec beaucoup de gentillesse me disait soit, " oui ça m'intéresse ", ou, " on y pense ", ou encore " ah tu m'…e ", mais je vous rassure, que très exceptionnellement.
Puis ce fut au tour de Roland MIANE, et Philippe TRIBOUILLOIS, tous les deux faisant partie de la société SML distributeur entre autres, de la marque Antoine COURTOIS, qui très vite adhérèrent également à l'aventure du saxhorn compensé.

Il n'en manquait plus qu'un seul à convaincre, le grand patron Gerhard A. MEINL, qui après avoir écouté et comparé pendant 15 minutes le saxhorn et l'euphonium lors d'une petite audition à laquelle prirent part David MAILLOT et Sébastien STEIN dans les locaux de SML, m'a dit oui et promis que dans 6 mois jour pour jour, le bébé serait là.
Il s'était trompé, car au bout de seulement trois mois, le prototype allemand était à Amboise.

Non, l'efficacité allemande, n'est pas une légende !



IL EST NE LE DIVIN ENFANT...

Philippe FRITSCH - Gerhard A.MEINL - Jacques GAUDET
1er Prototype du 366

Quand arrive le jour J, après tous ces efforts, on se doit d'être un peu tendu, car dès la première note sur le prototype, le verdict tombe et il est généralement sans appel.

La surprise fut grande, car non seulement la compensation n'avait pas limité la puissance et la précision du saxhorn, mais elle lui avait rendu cette chaleur si caractéristique des instruments plus anciens, " Gras ou Monopole Couesnon, ou même Adolphe Sax dont je possède un bel exemplaire ...".

La décision fut prise de fabriquer un second prototype cette fois ci démontable et de profiter de la légèreté et du peu de longueur de tube que lui avait amené la compensation pour le rendre le plus ergonomique possible.

Montage du 2eme prototype du 366 à Amboise

Ce fut la période la plus intéressante, celle ou tout est possible … On soude, on coupe ou on rallonge, on choisit une pièce ou une autre en fonction de l’esthétique recherchée, c’est aussi la période ou après chaque essayage, l’instrument commence à voyager, à être essayé par d’autres saxhornistes ou euphoniumistes et à profiter dans la mesure du réalisable, des conseils techniques de chacun.

C’est là aussi que le 366 a trouvé son petit nom « le Duke », qui reflète bien toutes ses qualités.

Projet de gravure pour le Duke
Projet saxhorn 366 pistons couverts

Je voudrais aussi témoigner de mon admiration envers ceux qui fabriquent physiquement ces instruments en cuivre, en particulier le chef d'atelier monsieur FONTENAS et son équipe, qui par leur savoir faire et leur bon sens trouvent généralement une solution à tous les problèmes et permettent à des avancées comme celle du saxhorn compensé, de voir le jour.


C'est le 1er mai 2003, à l'occasion des festivités commémorant le bicentenaire des établissements Antoine COURTOIS, auxquelles prit part le quatuor de saxhorn-euphonium de l'Orchestre de la Garde Républicaine composé alors, de Philippe FRITSCH, Jean-Luc PETITPREZ, David MAILLOT et Michel THIEBLEMONT, que le tout nouveau saxhorn 366 compensé fut présenté pour la toute première fois à un auditoire composé de professionnels.

Nous sommes fin 2003 et le 366 est désormais terminé et commercialisé.

Pupitre de saxhorn-euphonium de la Garde en 2003
Saxhorn 366 compensé

CONCLUSION

L'arrivée massive de l'euphonium dans les années 1990 a suscité chez la plupart des tubistes trois types de réactions :

- une attitude protectionniste, même nationaliste avec un rejet de l'instrument, parce que trop dissemblable du saxhorn, tant par sa forme, les sensations que son jeu pouvait procurer, la différence de sonorité, le répertoire qui lui était associé, etc.…

- de dire qu'il n'y avait pas d'inquiétudes à avoir pour la survie du saxhorn, car il n'y avait que très peu ou pas de différences entre le saxhorn et l'euphonium, que l'on pouvait indifféremment jouer le répertoire de l'un ou de l'autre avec un résultat quasiment identique, que l'idéal serait de tout mettre dans le même sac sous l'appellation "tuba ténor".

Une petite précision : le ténor tuba est un instrument à part entière, toujours en fabrication chez certains facteurs
Ci-joint, photo d'un tuba ténor Alexander

- de dire que tout en étant proche, les caractéristiques si particulières de chacun de ces instruments ne pouvaient qu'enrichir les possibilités musicales de ceux qui les jouaient et que de faire évoluer le 'mythique' saxhorn 166 vers un instrument résolument moderne et compatible avec les doigtés de ceux de l'incontournable euphonium, lui donnerait une nouvelle vie.

L'actualité nous montre que ce fut le bon choix et que son exportation ou plus simplement le regard que porte sur lui la communauté étrangère des tubistes qui le croyait relégué au rayon des antiquités, confirme qu'il est devenu aujourd'hui un instrument contemporain, qui s'inscrit parfaitement dans l'avenir et qui est capable de porter toutes les richesses de notre école française.

Philippe Fritsch
Le 07/09/2004





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